En tant que conseiller financier spécialisé dans les situations transatlantiques, j’entends chaque semaine des affirmations inexactes – voire totalement erronées – sur les transferts d’argent entre la France et les États-Unis. L’objectif de cet article est simple : vous donner une information claire et fiable sur ce sujet à travers les cinq questions qui reviennent le plus souvent.

Faut-il payer des impôts quand on transfère de l’argent entre la France et les États-Unis ?

La réponse est non : un transfert d’argent entre comptes bancaires situés dans deux pays ne déclenche pas d’impôt ni aux États-Unis, ni en France. Il ne s’agit pas d’un revenu, d’un gain ou d’une donation, simplement d’un mouvement de fonds entre deux comptes à votre nom. Aucune déclaration n’est requise auprès de l’IRS ou de l’administration fiscale française, à condition que ces fonds soient déjà déclarés ou imposés là où ils ont été générés.

Un virement de grande ampleur va-t-il entraîner un contrôle fiscal ?

Tout dépend de ce qu’on entend par “grosse somme”. Un virement de $50,000 n’est pas inhabituel. Les autorités fiscales commencent à s’intéresser lorsqu’on parle de centaines de milliers ou de millions d’euros ou de dollars, surtout s’il y a suspicion de blanchiment ou de fraude. En pratique, si l’origine des fonds est claire (vente de bien immobilier, héritage, rémunération…), le transfert international d’argent ne déclenchera aucun signalement automatique. En revanche, les banques – en France comme aux États-Unis – ont des obligations de vigilance : elles peuvent vous demander des justificatifs.

Que se passe-t-il si je transfère plus de $10,000 ?

C’est une des confusions les plus fréquentes. La fameuse limite des $10,000 concerne uniquement le transport d’argent liquide physique à travers les frontières, pas les virements électroniques. Si vous arrivez aux douanes avec une valise remplie de billets, il faudra remplir un formulaire. Mais si vous envoyez $20,000 via un virement bancaire ou une plateforme comme Wise, aucune déclaration particulière n’est requise.

Faut-il passer par sa banque ou une société spécialisée ?

C’est là que beaucoup de personnes perdent de l’argent sans s’en rendre compte. Les banques traditionnelles appliquent des frais invisibles, notamment dans le taux de change. Même si elles annoncent “0 frais”, elles prennent une marge sur le taux de conversion Euro-Dollar. Pour les montants significatifs, des sociétés comme Wise ou OFX offrent des taux bien plus compétitifs et une transparence bien supérieure. Vous pouvez économiser plusieurs centaines, voire milliers d’euros selon le montant transféré. Voilà un article qui va plus en détails sur le sujet.

Est-ce le bon moment pour faire un transfert avec le taux de change actuel ?

Il n’existe pas de réponse universelle à cette question. Même les professionnels des marchés de change (Forex) ne savent pas prédire avec certitude l’évolution du taux EUR/USD. Plutôt que d’essayer de “timer” le marché, mieux vaut se concentrer sur ce que vous contrôlez. Si votre argent dort sur un Livret A, un PEL, une assurance vie peu performante ou même un simple compte courant en France, il perd chaque année en pouvoir d’achat à cause de l’inflation.

Attendre un meilleur taux de change peut vous coûter cher en “coût d’opportunité” – autrement dit, en gains non réalisés parce que vous avez laissé cet argent inactif. Transférer et investir vos fonds de façon stratégique peut, à long terme, être bien plus rentable que d’espérer un taux idéal.

Nous pouvons vous aider à y voir plus clair et éviter les erreurs coûteuses. Prenez rendez-vous ici pour en discuter avec un membre de mon équipe.

Votre conseiller,

Guillaume

Guillaume Decalf est conseiller financier enregistré auprès de la SEC (CRD #7003690 – Cabinet CRD #298549), titulaire de la désignation GFP USA. Il est le fondateur du We Financial Group dont Oui Financial fait parti. Oui Financial est un cabinet indépendant spécialisé dans la planification financière entre la France et les États-Unis. Il a conseillé plus de 600 foyers et supervise plus de 100 millions de dollars d’actifs (au 31/12/2024).

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